vendredi 14 novembre 2008

Après LU, Nantes tourne une nouvelle page de son histoire industrielle

L'usine Beghin-Say du groupe Tereos, implantée à Nantes depuis 1936 est condamnée à la fermeture pour l'été 2009.

Au milieu du 18ème siècle, Nantes comptait 22 raffineries de sucre, cet ingrédient représentant 60% des importations coloniales du port.

Au 19ème siècle, 50% de la valeur du commerce maritime dépendait encore du sucre à Nantes. A l'époque, rien ne destinait un certain Louis Auguste Say à une carrière dans le sucre puisque toute sa famille travaillait dans le textile. Pourtant après la crise cotonnière de 1813, il fut heureux de se voir proposer la reprise d'une raffinerie de sucre de canne tenue à Nantes par un certain Amand. La société Louis Say et Cie est fondée en 1831 et se développa au fil des années en achetant plusieurs raffineries en France.

En parallèle, en 1839, l'aventure Beghin commence avec le mariage d'un certain Antoine Beghin avec la fille d'un fondateur de sucrerie dans le nord de la France à Thumerie. Après la mort de son beau-père, celui-ci reprendra les rennes de l'affaire et la développera, ainsi que sa descendance.

En 1967, la société Beghin prend le contrôle de la société Say. En 1992, la société Beghin-Say est rachetée par le groupe Eridania, une filiale de Montedison, un conglomérat italien.

Le groupe Beghin-Say sera finalement mis en vente en 2002 et racheté par deux sociétés Union SDA et Union BS qui, en fusionnant en 2004, devinrent le groupe Tereos, l'un des principaux acteurs du sucre sur le marché européen.

Surnommée "la boîte bleue", l'usine de Nantes installée sur les bords de Loire a été construite en 1936.

Le 12 novembre dernier, lors d'un comité de groupe extraordinaire, Tereos, la maison mère de Beghin-Say, a annoncé que l'usine fermera courant 2009, progressivement, selon la nature des activités (conditionnement et raffinage).

L'usine de Nantes produisait environ 130.000 tonnes de sucre par an, pour un C.A. de 157 millions d'euros, mais il aurait fallu tripler ce chiffre pour en assurer la rentabilité.


Les 172 salariés connaîtront le plan de licenciement et de reclassement, ainsi que les possibilités de mutations en interne dans l'une des 9 sucreries françaises du groupe vers le 15 décembre.


(source l'internaute.com, Ouest-France du 13/11/08 et LSA du 13/11/08)

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